(poemes) AAABC

ALERTE AUX BOIS - L'orthographe se perdrait-elle

Dans les sous-bois impertinents
Où on la dévêt follement
Tout en déchirant ses dentelles ??
Je vais remonter les bretelles
A ces loups-garous impolis
Qui se livrent à ces folies
En arrachant ses jarretelles.
Alerte aux bois !! Ouvrez les yeux
On brutalise l'orthographe
Oui, deux très grands loups à moustaches
Se sont emparés de la belle
Soutenant outrageusement
Qu'il n'est vraiment pas important
De la respecter à présent !!
C'est un délit sans précédent ...
Venez vite, Monsieur l'Agent !!
L'orthographe se dévergonde
Pourtant elle était bien gironde
Avec ses règles appliquées
Ses exceptions circonstanciées
Et ses mille difficultés
Qui savaient nous émoustiller !!
Je vous le dis , tout se relâche
Si l'orthographe devient lâche
A quoi peut-on se raccrocher ??
Le monde va se renverser
Et nous serons bien avancés
Allons, la belle revenez !!

ANTOINE

Ah !! Que le temps est long sans toi
Ne sens-tu pas que tu me plais ??
Ton absence m'emplit d'effroi ...
Offrons au monde nos baisers
Imprégnés de vive impatience
Ne nous posons pas de questions
Embrasse-moi, c'est une urgence !!

OU SONT LES LARMES ??

Gouttes d'eau venant du coeur,
Expression de bonheur ou de malheur,
Vous qui glissiez souvent sur mes joues,
Aujourd'hui, mais où êtes-vous ??

Toutes les douleurs de mon âme,
Toutes les peines qui me désarment,
Pourquoi ne pas vous laisser emporter
Par le torrent des larmes tourmentées ??

Ultra sensibilité, pourquoi me tortures-tu ??
Toutes ces émotions qui ne sortent plus.
Pourquoi ai-je envie de pleurer ??
Alors que mes larmes sont emprisonnées.

Mes larmes se sont-elles gelées,
Au point que je ne sois qu'un glacier.
N'attendant qu'un réchauffement émotionnel
Pour fondre et créer une inondation corporelle.

Mes larmes, je vous en supplie à genou,
Ne restez plus enfouies, je suis à bout.
Sortez de mon corps, inondez mon visage,
Faites sortir mes tourments, que cela me soulage ...

MA PLUME

Ma plume et moi écrivons sur ce papier blanc
Des mots qui riment ensemble, des mots d'amour,
Des mots d'émotion, des mots de tous les jours,
Des mots sur tout, un sujet si grand.
Ma plume me permet de me vider un peu
Ma plume me permet d'écrire mes malheurs,
Mes profonds sentiments venant droit du coeur
Ma plume me permet de résister au mieux
C'est la dernière chose qui m'appartient.
La seule chose qui au monde m'est très chère,
La chose qui peut calmer toutes mes colères,
L'unique chose qui peut me faire du bien.

LA TULIPE DU CHEVALIER

En des temps lointains
Vivait une fille,
Elle attendait qu'un chevalier vienne l'enlever
En regardant le ciel si tendre,
Et faisant pousser une tulipe en cachette.
''Tu plongeras dans cette fleur tes yeux bleus, pensait-elle,
La nuit elle s'ouvrira, près de tes cheveux gris!''
Un jour elle vit Antoine, elle reconnut son chevalier.
''Pourquoi depuis 21 ans, ne l'ai-je point remarqué?''
Me dis-je alors.
Car c'est bien moi, mon chevalier,
C'est moi qui me dis ça...
C'est pour toi qu'a poussé cette tulipe,
Accepte d'être son beau chevalier,
Et sois mon magicien,
Celle qui emporte les coeurs au bout du ciel rouge ...

OCEAN D'AMOUR

Le ciel gris et menaçant fait place au doux soleil du jour
Au devant de mon cœur se profile l’océan « amour »
Le connaissez vous ?? Lui si touchant, si imprévisible
Qui peut se montrer calme et parfois moins docile …

On le rêve, on l’imagine, on voudrait le toucher de ses doigts
Savoir se qu’aimer veut dire, voguer ainsi sur un flot de joie
Ne plus simplement rêver, enfin se laisser bercer
Et aimer, tout simplement aimer.

On le rêve si bien, qu’un beau matin, à nos côtés
Quelqu’un nous sourit, notre corps frémit
Quand de sa main il vient nous effleurer
Et donne un sens à notre vie.

Dans le reflet de ses yeux y percevoir la douceur
Se mettre du baume au cœur,
Goûter enfin a la saveur du mot bonheur

Pouvoir s’unir, songer à un autre avenir, ne plus penser « je » mais « nous »
Avoir envie avec lui de découvrir le monde sous un autre horizon
Même si parfois c’est sur qu’il faudra faire des concessions
L’amour qui s’est enfin installé, est plus précieux qu’un bijou.

SILENCE D'AMOUR

Un vide qui s'est forgé dans l'absence d'un regard,
Comme une flamme qui prendrait forme d'elle même,
Dans les abîmes d'un rêve ignoré de tous,
Quelque part dans un lieu secret qu'on aurait jamais vu.

Cette fille qui avançait seule vers ce qu'elle espérait,
Et lui qui la voyait de loin ne sachant pas si elle l'aimait,
La vie aurait du décider de les réunir dans les lois de l'amour,
Mais un monde les séparaient, le monde de sa douleur.

Des yeux qui se fixaient dans la peur d'un silence inconnu,
Des larmes qui soudaient pour toujours un amour insidieux
Leurs mains qui se tendaient inconsciemment pour en fixer l'instant,
Ils étaient si proche d'un bonheur dont ils ne voyaient rien.

Il a eu peur d'un silence qui s'est créé dans les minutes du temps,
Elle s'est enfuie pour fuir ce qu'elle avait toujours recherché,
Une peur qu'ils n'ont pas su maîtriser, qu'ils n'ont pas vu venir,
Chacun a tourné le dos pour ne pas voir les larmes couler.

Ils se sont aimés à s'en déchirer le coeur,
Ils se sont éloignés pour se protéger l'un de l'autre,
Elle lui a dis au revoir en lui disant qu'elle l'aimait,
Et lui l'a embrassé pour s'empêcher de pleurer.

Je me souviens encore de ce jour, des mots de ton regard,
De notre histoire qui a pris fin là ou elle aurait du commencer,
On s'aimait trop, se faire souffrir dans la force de notre amour,
Et on s'est séparé pour s'aimer jusqu'au bout du monde.

IMAGINE AIR

Il est là le message, écoutez les marchands,
juste un peu de bonheur et les mots pour le vendre,
pas besoin de penser, c'est bien trop alléchant,
on l'achète à crédit sans envie de l'attendre.

qui veut là des 'je t'aime', qui recherche l'amour,
les machines sont prêtes, un euro la promesse,
la douceur est pas chère est en prime l'humour,
on vous prie d'être là au début de la messe.

Le bien vivre est en kit et facile à monter,
la caresse est en tube et vous êtes avide,
plus de stress ou de spleen à jamais surmonter,
plus besoin de rêver votre tête est sous vide.

Envoyez la monnaie vous serez plus heureux,
entendez-vous la voix si suave et si grave ?
On vous vante le vent en étant chaleureux,
vous serez ici roi et ailleurs un margrave.

Maintenant respirez dans un an c'est payant
et tant pis pour celui qui sera misérable.
Qui n'a pas les moyens s'en ira larmoyant
s'il n'est pas pour la banque un client vénérable.

LES YEUX DE DEESSE

J'errais sous le ciel noir et azur
Quand une belle main me rendit soudain blême,
Deux yeux verts, d'une beauté sans mesure,
Des cheveux bruns, presque un diadème,
Vinrent sans vergogne me faire frémir
Me montrant la voie du soleil,
Tel un aigle prêt à s'enfuir
Partant rejoindre les hirondelles.
L'oiseau ardent, Afrodite, c'est moi
Et cette sincère nymphe, incarnant la liberté,
Ecoute-moi, mon amour, car c'est toi.
Dis moi que pour toujours je puis t'aimer.

POEME MUET

Où est la métaphore forte et subtile
Qui transporte un peu de mon âme fébrile ?
Toutes sont mortes par décret de mon cœur
Aucun vers ne saurait décrire sa fureur.

Les mots sont trop faibles pour toi mon amour
Toutes les images sans parfum ni atours
Le soleil a pâlit car j’ai volé sa lumière
Pour tenter d’éclairer pour toi l’univers.

Mes fantasmes tabous, les élans de mon sang
Les cicatrices de mon âme, le souffle du temps
Demande moi tout, je te donnerai en plus
La musique inaudible qui jaillit en sanctus.

Elle remplit en moi des torrents d’affection
Déborde mon corps parcouru de frissons
Elle réduit l’espace et rapproche les heures
Par l’osmose complice qui réunit nos ailleurs.

Tu es métal fragile qui se mêle au mien
Pour faire un alliage plus fort que l’airain
Nous serons le fourreau, l’épée et l’armure
Le défi lancé aux pieds d’Excalibur

Si ma pensée était un site poétique
Tu aurais un accès pour en lire les cantiques
L’ineffable passion enfouie dans les forêts
De mon être ébloui par la femme adorée.

Même si tu lis ces quelques quatrains
L’admiration cachée au plus profond de mon sein
Saurait humilier les talents des poètes
Leurs mots se tairont devant mes tempêtes.

Les miens aussi, restent muets.

CIBERNOTE

Comment puis-je vivre sans toi ??
Inouï comme je peux t'aimer !!
Bravons le monde, bravons les lois
Etourdis par l'odeur des blés
Rions fort de notre insouciance
Ne nous posons pas de questions
Où commence la décadence ??
Traits d'esprit sont nos traits d'union.
Et maintenant, cibernote, embrasse-moi !!

BEL ETE

Mélange de langueur et d'énergie retrouvée
Osmose de parfums subtils et d'herbe coupée
Nos sens engourdis sont soudain revigorés
Bel été, dès que tu montres le bout de ton nez

Et chaque année c'est la même ritournelle
Le feu de la Saint Jean
Et le bal des pompiers
Tonnerre de fusées dans le ciel illuminé

Eternel à jamais un bonheur retrouvé
Celui des souvenirs enfouis dans les greniers
D'une enfance évaporée et des tendres secrets
Racontés par une douce nuit d'été

UN SOURIRE

Un sourire ne coûte rien mais il produit beaucoup
Il enrichit celui qui le donne, il ne dure qu'un instant
Mais son souvenir est parfois éternel
Personne n'est assez riche pour s'en payer
Personne n'est assez pauvre pour ne pas le mériter
Il crée le bonheur au foyer, il est le signe sensible de l'amitié.

Un sourire du repos à l'être fatigué
Il ne peut ni s'acheter, ni se prêter, ni se voler
Car c'est une chose qui n'a pas de valeur qu'à partir du moment où il se donne.

Et si quelques fois vous rencontrez une personne qui ne sait plus avoir le sourire, soyer généreux, donner lui le votre.

Car nul n'a autant besoin d'un sourire, que celui qui ne peut le donner aux autres.

LE CRI

Elle semblait dépérir, sous le vent, hors du temps.
Et un cri d'épouvante ou d'espoir déchiré
Acéré et mordant comme un serpent glacé
Ecailla un frisson sur le dos des passants.

Les yeux exorbités, les mains sur ses joues pâles,
Elle contemplait l'horreur qui s'imposait alors
Celle du vide absolu qui l'amène à la mort
Vanité de l'action là où règne le mal.

Son regard devint flou, ou bien est-ce le monde
Qui s'en alla tournant, mouvement incessant
Que tout le monde suit mais pas un ne comprend,
Tournant tourbillonnant, la projetant dans l'onde.

Elle était froide et bleue lorsqu'on la retrouva
Les poumons gonflés d'eau bien plus bas dans la Seine.
Pour la première fois elle semblait sereine
L'algue dans ses cheveux. Un ami la pleura.

LE CRI

Elle semblait dépérir, sous le vent, hors du temps.
Et un cri d'épouvante ou d'espoir déchiré
Acéré et mordant comme un serpent glacé
Ecailla un frisson sur le dos des passants.

Les yeux exorbités, les mains sur ses joues pâles,
Elle contemplait l'horreur qui s'imposait alors
Celle du vide absolu qui l'amène à la mort
Vanité de l'action là où règne le mal.

Son regard devint flou, ou bien est-ce le monde
Qui s'en alla tournant, mouvement incessant
Que tout le monde suit mais pas un ne comprend,
Tournant tourbillonnant, la projetant dans l'onde.

Elle était froide et bleue lorsqu'on la retrouva
Les poumons gonflés d'eau bien plus bas dans la Seine.
Pour la première fois elle semblait sereine
L'algue dans ses cheveux. Un ami la pleura.

OUBLIEE

Parfois, je me sens oubliée, délaissée
Comme perdue, seule dans un monde inconnu
Où personne ne semble me ressembler
Ni vouloir essayer d’en savoir un peu plus sur moi,
Où Personne ne semble vouloir s’intéresser
sur ce que je pourrais leurs apporter.

Peut-être le fait que je sois discrète et réservée
Me donne l’air d’être ténébreuse et inaccessible
Pourtant lorsqu’on vient me parler tout devint possible
Et, a force de patience, on finit par mieux me connaître.
Sur moi je ne dis rien, je laisse tout deviner
En me laissant à vos yeux paraître.

Cela vous semble peut-être difficile
Mais je suis ainsi, à la fois libre et fragile
Les jugements sur moi, si lourds parfois
Au fond ne m’importent peu, car moi,
Je vie pour moi et pour ceux qui savent m’apprécier

Sans se poser sans cesse des questions désorientés,
La vie est trop courte, il faut en profiter
Sans se soucier de ce qui pourrait nous mortifier
Si on y accordait une importance éduquée.

SI J'ETAIS UNE FEE

Si j'étais une fée,
J'arrêterais la guerre.
Je rangerais ma chambre,
D'un claquement de doigt.
Je ferais apparaître des dragibus,
De toutes les couleurs.
Je sécherais toutes les larmes,
Rendrais les gens heureux.
Si j'étais une fée,
Les oiseaux parleraient,
Tout le monde serait beau.
Je pourrais parler
Toutes les langues de la terre.
Si j'étais une fée,
Les fusils deviendraient sucre d'orges,
Les cris, une douce mélodie....